Le mois de septembre a été celui des conférences à la Maison de Verlaine, puisqu’après celles de Benoît Abert et Kevin Goeuriot, c’est Patrick Serre, historien, qui est venu évoquer Paul Verlaine – et dans une moindre mesure Arthur Rimbaud – dans la guerre de 1870 et la Commune de Paris.
Après les quelques semaines idylliques qui ont suivi son mariage en août 1870, Paul Verlaine s’engage par anticipation dans le 160e bataillon de la garde nationale sédentaire de Paris. Il y connaîtra le froid glacial, les combats le long des fortifications de la ville, mais aussi la camaraderie avec ses compagnons d’armes. Il n’est pas préparé, mais il assume, alors que les désertions sont nombreuses.
Par la suite, il prend fait et cause pour la Commune par idéalisme, car il rêve d’une société plus juste, plus humaine, plus libre, et n’hésite pas à accueillir chez lui deux fugitifs pendant la semaine sanglante.
Il quitte Paris en juillet 1872, accompagné d’Arthur Rimbaud, par crainte de la répression.
Patrick Serre a parfaitement bien décrit un Verlaine qui a fait au mieux dans cette période terrible de l’Histoire de France.