Portraits de Verlaine d’hier et d’aujourd’hui

Peu d’hommes de lettres du XIXème siècle ont été autant représentés que Paul Verlaine. C’est ce qu’a expliqué Bérangère Thomas, présidente des Amis de Verlaine, le 3 décembre 2022, dans le beau Salon de Guise de l’Hôtel de ville de Metz.

A l’issue de cette conférence, le peintre et sculpteur Paul Flickinger a offert à l’association un tableau qu’il a réalisé pour l’édition de l’Eté du Livre de 1996. Un grand honneur pour les Amis de Verlaine, et la preuve que Paul Verlaine reste une source d’inspirations multiples pour les artistes d’aujourd’hui.

Table ronde au 31ème Salon de la Revue à Paris

Comme à leur habitude, les Amis de Verlaine ont été présents au 31ème Salon de la Revue qui s’est tenu à Paris les 16 et 17 octobre 2021 à Paris.

Ce fut l’occasion pour Bérangère Thomas, présidente de l’association, d’animer une table ronde sur le thème « La revue littéraire : mémoire vivante ou Lettres mortes ? », dont la vidéo peut être vue ici.

Cette rencontre a été proposée par L’actualité Verlaine et y participent Les Amis de Jean Proal, Les Amis de Jacques Rivière-Alain-Fournier, l’Association André Beucler et l’Association Alexandra David-Néel.

Une discussion très intéressante entre passionnés qui cherchent à faire connaître et aimer les auteurs pour lesquels ils occupent une bonne partie de leur temps ; tâche ingrate dans notre monde de l’image, mais pas désespérée ! Étudiants, jeunes chercheurs, vous êtes attendus !

 

 

Conférence « Rimbaud et Verlaine, témoins de la guerre de 1870 »

Le mois de septembre a été celui des conférences à la Maison de Verlaine, puisqu’après celles de Benoît Abert et Kevin Goeuriot, c’est Patrick Serre, historien, qui est venu évoquer Paul Verlaine – et dans une moindre mesure Arthur Rimbaud – dans la guerre de 1870 et la Commune de Paris.

Après les quelques semaines idylliques qui ont suivi son mariage en août 1870, Paul Verlaine s’engage par anticipation dans le 160e bataillon de la garde nationale sédentaire de Paris. Il y connaîtra le froid glacial, les combats le long des fortifications de la ville, mais aussi la camaraderie avec ses compagnons d’armes. Il n’est pas préparé, mais il assume, alors que les désertions sont nombreuses.

Par la suite, il prend fait et cause pour la Commune par idéalisme, car il rêve d’une société plus juste, plus humaine, plus libre, et n’hésite pas à accueillir chez lui deux fugitifs pendant la semaine sanglante.

Il quitte Paris en juillet 1872, accompagné d’Arthur Rimbaud, par crainte de la répression.

Patrick Serre a parfaitement bien décrit un Verlaine qui a fait au mieux dans cette période terrible de l’Histoire de France.

Double conférence le 12 septembre 2020

Dans le cadre du cycle « Commémoration de la guerre de 1870 », deux jeunes professeurs passionnés ont donné le 12 septembre 2020 chacun une conférence :

. Benoît Abert, enseignant-chercheur, nous a entretenu de « Langue(s), nation(s) et vertu(s) : contradictions autour du « patriotisme froid » de la prose de Verlaine ». Ce fut l’occasion de découvrir un autre Verlaine, celui de ses écrits en prose, moins connus que sa poésie, un Verlaine patriote, à la fois dissident et anti-moderne.

. Kevin Goeuriot, historien et romancier, a présenté « La frontière franco-allemande de 1871 : son créateur, son tracé, son histoire ». Le lieutenant-colonel Aimé Laussedat a été chargé de tracer la frontière qui séparerait l’Alsace-Lorraine annexée de la France, et il a dû pour cela couper en deux des départements et des communes. Cette frontière a été matérialisée par 4.056 piquets (remplacés par des bornes par la suite) qui entourent côté français 14.522 km2 peuplés d’un million et demi d’habitants. Kevin a relaté cet épisode peu connu dans un ouvrage, Le semeur de larmes, paru en 2019 aux éditions des Paraiges. Ceux que l’histoire lorraine intéresse peuvent le retrouver dans de petites chroniques vidéo sur Facebook La Lorraine au cœur.